La voyance est souvent considérée comme un don, une disposition que certains ont et d’autres non. Les études statistiques menées sur des sujets doués et non doués ne permettent pas de prouver qu’il s’agit spécifiquement d’un don. Dans les faits, il semble que cette disposition soit une capacité, une propriété que chacun possède. Et comme toute capacité, on peut supposer d’une part que certains ont plus conscience que d’autres de la posséder et que d’autre part, d’aucuns savent mieux s’en servir que d’autres.

Apprendre à utiliser cette capacité n’est pas un non-sens. Au même titre que l’on peut entraîner et développer sa mémoire ou n’importe quelle propriété physique, utiliser sa capacité de voyance peut se stimuler, s’optimiser. Toutes les pratiques autour de la méditation sont bienvenues et fondamentales. Elles sont indispensables pour acquérir cette paix intérieure permettant de conscientiser les informations intuitives perçues. Des techniques existent pour améliorer la compréhension de ce qui se joue lorsque l’on met en œuvre ce fameux “6e sens”. Quels sont les mécanismes cognitifs lorsqu’une information intuitive “arrive” ? Comment d’ailleurs reconnaître que ce qui vient à l’esprit est bien une information intuitive, un flash de voyance comme certains disent et pas le fruit de son imagination, une pure invention ?
Si la voyance est une capacité présente en chacun, l’utiliser correctement peut s’apprendre. Un grand nombre de praticiens apprennent seuls, comme des autodidactes en vérifiant l’adage que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Il en va ainsi de nombreux métiers artisanaux d’ailleurs. L’exercice professionnel de la voyance peut s’assimiler à ce type d’activité et on remarquera qu’en France, le statut d’un praticien déclaré est précisément le même que celui d’un artisan.